Diagnostiquer un Syndrome de Stress Post-Traumatique
L’un des traitements recommandés par les différentes agences de santé nationales et internationales comme l’HAS (la Haute Autorité de Santé) ou l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) pour soigner un syndrome de stress post-traumatique est la thérapie EMDR (voir article).
Le diagnostic ne peut-être posé que lorsque la problématique dure plus d’un mois :
« A. Le sujet a été exposé à un événement traumatique dans lequel les deux éléments suivants étaient présents :
- Le sujet a vécu, a été témoin, ou a été confronté à un événement ou à des événements durant lesquels des individus ont pu mourir ou être très gravement blessés ou bien ont été menacés de mort ou de grave blessure ou bien durant lesquels son intégrité physique ou celle d’autrui a pu être menacée ;
- La réaction du sujet à l’événement s’est traduite par une peur intense, un sentiment d’impuissance ou d’horreur.
B. L’événement traumatique est constamment revécu, de l’une (ou de plusieurs) des façons suivantes :
- Souvenirs répétitifs et envahissants de l’événement provoquant un sentiment de détresse et comprenant des images, des pensées ou des perceptions ;
- Rêves répétitifs de l’événement provoquant un sentiment de détresse ;
- Impression ou agissements soudains « comme si » l’événement traumatique allait se reproduire (incluant le sentiment de revivre l’événement, des illusions, des hallucinations, et des épisodes dissociatifs (flash-back), y compris ceux qui surviennent au réveil ou au cours d’une intoxication) ;
- Sentiment intense de détresse psychique lors de l’exposition à des indices internes ou externes évoquant ou ressemblant à un aspect de l’événement traumatique en cause ;
- Réactivité physiologique lors de l’exposition à des indices internes ou externes pouvant évoquer ou ressembler à un aspect de l’événement traumatique en cause ;
C. Évitement persistant des stimulus associés au traumatisme et émoussement de la réactivité générale (ne préexistant pas au traumatisme) comme en témoigne la présence d’au moins trois des manifestations suivantes ;
(1) Efforts pour éviter les pensées, les sentiments ou les conversations associés au traumatisme ;
(2) Efforts pour éviter les activités, les endroits ou les gens qui éveillent des souvenirs du traumatisme ;
(3) Incapacité de se rappeler un aspect important du traumatisme ;
(4) Réduction nette de l’intérêt pour des activités importantes ou bien réduction de la participation à ces mêmes activités ;
(5) Sentiment de détachement d’autrui ou bien de devenir étranger par rapport aux autres ; (6) Restriction des affects (par exemple incapacité à éprouver des sentiments tendres) ;
(7) Sentiment d’avenir « bouché » (par exemple pense ne pas pouvoir faire carrière, se marier, avoir des enfants, ou avoir un cours normal de la vie).
D. Présence de symptômes persistants traduisant une activation neurovégétative (ne préexistant pas au traumatisme) comme en témoignent deux des manifestations suivantes :
(1) Difficulté d’endormissement au sommeil interrompu ;
(2) Irritabilité ou accès de colère ;
(3) Difficulté de concentration ;
(4) Hypervigilance ;
(5) Réaction de sursaut exagérée.
E. La perturbation (symptômes des critères B, C et D) dure plus d’un mois.
F. La perturbation entraîne une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.
Il peut être accompagné de symptômes dissociatifs comme la dépersonnalisation et la déréalisation.
Les phénomènes spécifiques associés aux traumas sont :
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Les amnésies : complètes ou partielles, durant un temps limité ou la perte du souvenir est persistante ;
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Les flash-back : la réactivation des souvenirs traumatiques ;
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Les déclencheurs : la personne est « réactivée » par des stimulis, des situations, des événements qui la renvoient au traumatisme.